Votre question est pertinente.
Mais elle demande de fixer quelques éléments préalables :
Va-t-il s'adapter sur une maison existante ou en construction? Quelle est son orientation?
L'isolation a-t-elle été améliorée?
Un jardin est -il existant ou pouvez-vous aisément creuser sans détruire arbre et culture?
Quel est le type de votre sol? Argileux, sablonneux, ...
Avez-vous une nappe phréatique à proximité de votre maison? (moins de 15 m)
Si votre maison n'est pas encore construite, c'est beaucoup plus simple.
- 1) L'orientation : D'abord cherchez à orienter votre maison de façon à maximiser les apports naturels de chaleur en hiver (ouverture côté sud, absence côté nord) et à les diminuer en été (prévoir des arbres à feuilles caduques côté sud, une avancée du toit de ce côté ou un autre dispositif qui limite la quantité de chaleur transmise aux murs). Construire avec un mur mitoyen permet de diminuer la surface , donc les pertes de chaleur.
- 2) L'isolation : Que ce soit sur du neuf ou de l'ancien, isoler autant que possible, voire doubler les valeurs proposées par la norme RT2000 est intéressant (se rapprocher des valeurs Passiv Haus en Allemagne ou Minergi en Suisse). Ainsi vous pouvez passer d'une consommation énergétique de 150 à 200 kW/m²/an à des valeurs de l'ordre de 60-70 kW/m²/an voire à 15-20 pour des bâtiments respectant la norme passivHaus. C'est un gain en chauffage de moitié!!
Pour l'isolation, pensez toit, murs au nord, isolation avec le sol, et ensuite vitrage (même si le plus important est que la fenêtre se ferme bien sans passage d'air ou que l'encadrement avec le mur soit étanche et sans passage d'air).
On en arrive maintenant à un système de production de chaleur.
- 3) production de chaleur complémentaire : on y envisage un système de chauffe-eau solaire pour l'eau chaude sanitaire et un système de WMC double-flux avec un échangeur de chaleur.
Les calories apportées par l'extérieur peuvent provenir de l'air extérieur (bof), d'un puits canadien ou provençal (tubes enterrés -canadien à l'horizontal-, -provençal inclinés-dans lesquels circulent de l'air prélevés à température ambiante mais tempéré par un passage dans le sol à 2-3 m de profondeur). C'est mieux mais le problème de cette technique réside dans votre sol : pour que les échanges soient optimaux, il faut que votre sol ne soit pas argileux car il tend à se rétracter par temps sec. Il faut aussi avoir envie de creuser une tranchée dans son jardin !!! et d'y faire courir bcp de cuivre.
L'idéal est d'avoir une nappe phréatique à proximité car vous avez une réserve d'eau importante à température constante. Ainsi soit vous pouvez faire tempérer de l'air dans celle-ci, soit directement pomper dedans de l'eau pour aller dans l'échangeur et la réinjecter ensuite.
Le principe se rapproche de celui d'une pompe à chaleur (PAC) comme dans votre frigo mais le rendement est meilleur. Une PAC a un rendement de l'ordre d'une calorie consommée pour 4 produites. Il nécessite de l'air qui soit toujours à température supérieure à 0°C.
Pour les systèmes avec échangeur, la consommation est + élevée avec une pompe centrifuge avec de l'eau comme convecteur de chaleur amont (de l'échangeur) qu'avec de l'air. Mais on est dans des rendements de l'ordre de 1 calorie consommée pour 15-20 produites.
La solution à laquelle vous pensez doit être de l'appoint pour limiter votre chauffage (bois granulé, gaz à condensation, plancher solaire direct) mais ne doit pas être principal.
Ensuite si vous avez une nappe à proximité, c'est le plus intéressant hiver comme été!!.
Si votre sol est argileux, cette solution est à proscrire car vous allez puiser les calories du sol et entraîner une rétraction du sol autour du tuyau, ce qui en 3-4 ans va générer des rendements aussi mauvais qu'avec un système aérien.